C1 : Ancelotti : trois semaines pour changer le Real

C1 : Ancelotti : trois semaines pour changer le Real

Après la douche froide à Paris, l'heure est au changement : Carlo Ancelotti doit transformer un Real Madrid apathique mardi à Paris (1-0) s'il veut renverser la vapeur dans trois semaines lors du match retour des huitièmes de finale de la Ligue des champions, le 9 mars.

Au lendemain de la défaite de dernière minute au Parc des Princes, au terme d'un match où le Real Madrid a souffert, une expression est apparue mercredi dans la presse espagnole : un "baño de realidad", un bain de réalité dans lequel le Real Madrid s'est noyé. "Le quotidien sportif madrilène Marca a écrit mercredi en première page, le journal sportif catalan Mundo Deportivo lui a emboîté le pas en évoquant une "domination totale du PSG". Son homologue Sport affirmait en première page que "le PSG a secoué le Real Madrid, qui aurait mérité un classement fleuve". Le voyage de retour vers la capitale espagnole a dû être très long pour Carlo Ancelotti.

"Nous avons souffert à tous les niveaux", a admis l'entraîneur italien. "La pression sur nos latéraux, nos milieux de terrain, qui ont raté plus de passes que d'habitude. Nous avons eu d'énormes difficultés à nous libérer de leur pression. Très peu de ballons sont arrivés jusqu'à (Marco) Asensio, Vinicius et (Karim) Benzema. D'habitude, nous n'avons pas autant de problèmes quand nous sommes pressés haut, mais là, nous n'y sommes pas parvenus", respirait "Carletto".

Ancelotti : "Notre jeu n'a pas été suffisant" :

"stoppé, soumis"

Les Madrilènes, retranchés dans leur moitié de terrain pendant toute la rencontre, n'ont tiré que quatre fois au total, dont aucune n'a atteint sa cible. "Nous avons vu un Real arrêté, soumis, qui espérait souffrir le moins possible et attendre que le temps passe", a résumé mercredi dans un éditorial le président d'honneur du journal madrilène As, Alfredo Relaño. "C'est triste à dire, mais le Real était tellement inférieur qu'on pourrait presque se satisfaire du 1-0", a-t-il estimé.

Car mardi, les remparts de la "Maison Blanche", aussi épais soient-ils, n'ont pas résisté aux assauts répétés de Kylian Mbappé, récompensé en fin de match par un but libérateur. "Mbappé s'est amusé avec les hommes en blanc", écrivait Marca mercredi. Ancelotti a commenté laconiquement après le match : "On ne peut pas l'arrêter". Mais le numéro 7 parisien est resté prudent après le coup de sifflet final. "Le Real est l'une des meilleures équipes du monde. Ils ne refusent jamais le combat", a prévenu Mbappé, que le club merengue envisage de recruter l'été prochain. "Au match retour, ils ne joueront pas comme ça. Quand l'adversaire manie bien le ballon, on joue différemment, on change les plans". Reconstruire les plans, c'est ce qui occupera Ancelotti au cours des trois prochaines semaines, lui qui avait mené le Real à la Décima, son dixième titre en Ligue des champions, à Lisbonne en 2014 ? et qui se disait toujours "optimiste" mardi soir.

Kylian Mbappé : "Il y aura un match retour !

"plus agressif"

L'entraîneur italien devra toutefois se passer de Ferland Mendy et Casemiro, suspendus pour le match retour. Mais "Carletto", qui est désormais contraint de marquer, connaît déjà les pistes d'amélioration. "En défense, nous étions plutôt bons, mais nous n'étions pas assez agressifs. Le bloc inférieur aurait dû être plus agressif. À la base, je n'avais pas prévu de mettre en place un plan de jeu aussi attentiste. C'est juste que nous n'avons pas réussi à ressortir le ballon comme nous le pouvions", a-t-il déclaré lors de la conférence de presse d'après-match de mardi soir.

"L'aura du stade Bernabeu, le fait que les buts à l'extérieur ne valent plus autant qu'avant, et le fait que le Real ne peut pas jouer deux matches aussi mauvais en trois semaines", a énuméré Relaño au lendemain de la claque. Enfin, et c'est peut-être le plus important, Karim Benzema, qui se remet tout juste d'une blessure à la jambe arrière droite, a trois matchs de Liga jusqu'au 9 mars pour retrouver le rythme de la compétition. Et garder l'espoir d'aller plus loin.

Résumé du match :