QUESTION : Avant le sprint final, le Betis est à quatre points du top 4 et d'une place qualificative pour la C1. Que diriez-vous d'entendre à nouveau la musique de la Ligue des champions pour la première fois depuis votre départ de Lyon en 2019 ?
RÉPONSE : "Ce serait génial. Vraiment. C'est une compétition prestigieuse, tout le monde veut y goûter et y jouer (...). Les gens du club m'ont clairement dit que c'était l'un de leurs objectifs. Quand je viens à un endroit, l'objectif est de jouer le plus haut possible. Nous avons une très bonne équipe qui se rapproche peu à peu du sommet".
Q : Pourtant, le Betis a été éliminé en huitièmes de finale de l'Europa League par l'Eintracht Francfort... Comment avez-vous vécu cette élimination ?
R : "Je ne vais pas vous mentir, c'était compliqué. Nous étions tous conscients que nous n'avions pas fait un bon match à domicile (1-2). Nous leur avions donné des buts. Nous étions tous très déçus. Et au match retour, c'était dur de se faire éliminer ainsi à la dernière minute du temps additionnel, après tous les efforts que nous avions faits. Nous avions rêvé d'aller plus loin, et nous avions imaginé aller encore plus loin. Mais je suis sûr que nous en sortirons grandis".
Q : Le club a enchaîné les prolongations de contrat cet hiver, avec Sergio Canales, Manuel Pellegrini, Borja Iglesias, lui-même ?
R : "C'est un projet ambitieux. Ils essaient de garder les meilleurs joueurs. Cela montre l'ambition du club. Et j'espère que d'autres bons joueurs viendront".
Q : Vous réalisez votre meilleure saison à Séville, les supporters vous adorent, vous venez de passer la barre des 100 matches avec le club ?
R : "Cela n'a pas été difficile de s'adapter ici. Sur le terrain, je vais tout donner, je suis comme ça. Je suis quelqu'un qui ne fait pas semblant. Et c'est ce qu'on me demande ici. Je joue, je m'amuse, on a la chance d'avoir de bons résultats. C'est ma meilleure saison ici. Tout se passe bien. Tout le monde me fait confiance. Et je ne vais pas le cacher, ça m'aide beaucoup".
Q : Avez-vous retrouvé votre niveau de 2017-2018, l'année où vous avez remporté la Coupe du monde 2018 avec les Bleus ?
R : "Je ne suis pas loin de ce niveau. Mais il me manque encore des buts. Je sais que je peux encore m'améliorer dans le domaine statistique. Une fois que tu y as pris goût, il est difficile de vivre sans marquer".
Q : Vous êtes l'un des joueurs qui subit le plus de fautes dans les cinq grands championnats. Vous attendiez-vous à ce genre de traitement en Espagne ?
R : "Je m'y attendais, oui. Je suis un joueur qui aime le contact et les duels. C'est quelque chose dont j'ai besoin quand je suis sur le terrain. Sentir l'adversaire. Donc forcément, si tu veux être proche de l'adversaire, tu t'exposes à des fautes et des frictions. Et il n'y a pas de problèmes. On s'adapte. C'est mon jeu. C'est ça le football".
Q : Vous n'avez plus joué en équipe de France depuis septembre 2020..... Avez-vous suivi les deux derniers matches des Bleus contre la Côte d'Ivoire et l'Afrique du Sud ?
R : "Oui, je les ai suivis de loin".
Q : Regrettez-vous de ne plus faire partie de la sélection ?
R : "C'est normal. Comme tous les joueurs qui ne sont pas convoqués. Mais je dors bien la nuit. Il y a un sélectionneur national qui prend des décisions qu'il faut respecter".
Q : La participation à la Coupe du monde 2022 au Qatar est-elle malgré tout toujours un objectif pour vous ?
R : "C'est normal. Chaque joueur veut jouer les meilleures compétitions, et la Coupe du monde fait partie des meilleures compétitions".