La récolte vient de commencer et les sommets européens sont encore loin. Mais le Real Madrid de Carlo Ancelotti traverse la saison la poitrine fièrement gonflée. Cette équipe a des circuits, un mode opératoire et des hommes forts qui en font une machine bien huilée. Faire tomber Bilbao n'est jamais une tâche facile. Elle l'a fait en livrant une prestation largement maîtrisée et en remportant la Supercoupe d'Espagne, quelques jours seulement après avoir éliminé son rival barcelonais de la compétition. Le contrat est rempli. Avec les honneurs.
Le Real n'a pas tremblé
Nous nous attendions bien sûr à un grand Karim Benzema. Nous n'avons pas été déçus. Une fois de plus. A la table des grands, l'ancien Lyonnais a son rond de serviette. Il est le facteur X de ce onze équilibré, le joueur qui allume la lumière et donne le tempo. D'une précision exceptionnelle, l'avant-centre a inscrit son nom au palmarès des buteurs en obtenant un penalty qu'il a transformé avec aisance (51e). Alors que le chronomètre était presque écoulé, le but du 1-0 était la conséquence logique, car le Real avait dominé le match.
Auparavant, Ancelotti avait compté dans ses rangs un autre dinosaure, Luka Modric, qui a marqué d'un tir à mi-distance (1-0, 37e). Les Merengues avaient surtout multiplié les vagues. Comme ils marchent sur l'eau, on ne pouvait noter qu'une petite faiblesse de Benzema sur une grosse occasion au bout d'un quart d'heure (17e), tandis que Casemiro échouait deux fois sur Simon (27e, 28e). Militao a laissé son équipe à dix et a concédé un penalty, mais Courtois a eu la main lourde et a sorti le penalty pour parachever cette soirée réussie. Le travail a été bien fait. Le Real ajoute un trophée de plus à sa vitrine bien remplie.