Quitter la Russie, Zaadi cherche une solution

Quitter la Russie, Zaadi cherche une solution

Alors qu'elle a pu quitter la Russie à temps, Grâce Zaadi a indiqué qu'elle était en contact avec les dirigeants de Rostov-Don pour pouvoir terminer la saison dans un autre club en France ou à l'étranger.

La guerre déclenchée par la Russie en Ukraine a de nombreuses conséquences. Alors que les clubs russes et biélorusses ont été exclus de nombreuses compétitions, le sort des joueurs qui y évoluent est problématique. L'internationale française de handball féminin Grâce Zaadi est l'une de ces joueuses. Championne olympique à Tokyo l'été dernier, celle qui arrivera à Rostov-Don en 2020 après avoir fait toute sa carrière à Metz, a déclaré samedi dans une interview à Canal+ qu'elle avait eu "relativement de la chance" de pouvoir quitter la Russie "la veille de la première attaque en Ukraine". Comme elle est restée en contact avec ses coéquipières à Rostov, Grâce Zaadi a évoqué le grand écart entre la situation en Russie et celle à l'étranger, bien que la ligue ne soit pas en repos. La vie en Russie, en particulier à Rostov, est toujours la même", a ajouté la native de Courcouronnes. C'est comme s'ils étaient un peu dans leur bulle et qu'il ne se passait rien autour d'eux. C'était très fou de voir le contraste entre ces deux bulles. La vie suit son cours là-bas". Alors que l'incertitude sur la situation persiste, Grace Zaadi a confirmé qu'il avait contacté ses responsables et qu'il n'avait pas l'intention de retourner en Russie dans l'immédiat. "Il est impensable de retourner à Rostov. Il ne s'agit pas seulement du sport, mais aussi de ma sécurité", a-t-elle déclaré dans l'interview. Je ne me sens pas capable d'y retourner dans ces conditions".

Zaadi : "On aimerait pouvoir aller dans d'autres clubs".

Le souci, c'est que l'internationale tricolore a récemment prolongé son contrat avec Rostov-Don pour la saison prochaine et une deuxième en option. "J'espère vraiment que les choses vont se clarifier cette semaine", a-t-elle ajouté. La FIFA et l'UEFA ayant autorisé les joueurs évoluant en Russie et en Ukraine à se trouver de nouveaux clubs, Grâce Zaadi a indiqué qu'une telle solution serait également intéressante dans le handball. Je pense que c'est une bonne solution que l'EHF suive l'UEFA, car ce qui se passe est dramatique et cela pourrait être cool pour nous, les athlètes", a-t-elle déclaré. C'est une situation totalement nouvelle. Nous aimerions bien rejoindre d'autres clubs, ne serait-ce que pour nous entraîner tous les jours et pouvoir finir la saison". Pour l'instant, Grâce Zaadi n'est cependant pas en mesure de répondre à des demandes venant de France ou de l'étranger. J'essaie d'être prudente sur le plan juridique, car j'ai un contrat avec le club de Rostov", rappelle-t-elle. Tant qu'aucune décision n'a été prise, je ne peux rien faire officiellement. J'attends vraiment une réponse de Rostov pour savoir si je peux rejoindre une équipe, car mon souhait est de pouvoir terminer la saison". Les joueurs et joueuses évoluant en Russie, en Ukraine ou en Biélorussie se trouvent dans une situation difficile et attendent un geste des autorités sportives afin de pouvoir poursuivre leur carrière dans les meilleures conditions.