Les Bleus visent le bronze pour bien finir

Les Bleus visent le bronze pour bien finir

L'équipe de France, éliminée vendredi en finale par la Suède, doit secouer sa déception pour remporter contre le Danemark une médaille de bronze symbolique de sa jeune génération.

Battus 34-33 en demi-finale, les Français ne se sont pas encore remis de la défaite en Hongrie, où trop de choses ont manqué pour espérer mieux. "Il suffit de regarder les mines ce matin (samedi), nous sommes tous très déçus", a remarqué le capitaine Valentin Porte. Après un début de match parfait, la défense s'est relâchée sous le poids de Jim Gottfridsson (9 buts), tandis que le gardien scandinave Andreas Palicka a également été très décisif.

Le défenseur Karl Konan a reconnu que l'équipe de France avait "perdu le fil" de ce match, qui aurait pu la mener à sa première finale européenne depuis 2014. Au lieu de cela, le Danemark est au programme, quatre jours après le match héroïque que les Bleus ont remporté dans les derniers instants pour se hisser dans le dernier carré (30-29). Là encore, il faudra trouver de nouvelles ressources pour repartir malgré tout avec une nouvelle médaille autour du cou.

"C'est souvent le bal des déçus, le match pour la troisième place, et c'est celui qui arrive le mieux à surmonter sa déception qui gagne", a expliqué Guillaume Gille, qui a retrouvé son groupe vendredi soir, une semaine après avoir été contrôlé positif au Covid-19.

"Ce n'est pas encore fini"

Pour certains, cette médaille aura encore plus de sens. Sept joueurs disputent leur première grande compétition internationale : Konan, Aymeric Minne, Théo Monar, Yanis Lenne, Benoît Kounkoud, Thibaud Briet et Dylan Nahi. C'est également le cas de Rémi Desbonnet, qui n'a toutefois pas disputé la moindre minute de jeu. "Il y a des joueurs comme moi qui n'ont jamais reçu de médaille. Personne ne crache sur une médaille", a déclaré Minne après le match. Sa performance remarquable en deuxième mi-temps vendredi reste l'une des grandes satisfactions côté français.

Konan, la révélation en défense durant cet Euro, partageait ce point de vue. "C'est un rêve de remporter une médaille lors d'un premier tournoi. Ce serait quelque chose de fou. Ce n'est pas encore fini, on peut toujours repartir avec quelque chose. Même ceux qui ont déjà gagné ont cette culture de la gagne propre à l'équipe de France", explique l'arrière gauche d'Aix-en-Provence. "On va tout faire pour aller chercher cette médaille pour tout le monde et surtout pour ces garçons", promet Porte.

En 2018 en Croatie, les Bleus avaient également été éliminés en demi-finale (contre l'Espagne), mais avaient trouvé la solution pour s'imposer en "petite finale" contre ces mêmes Danois (32-29). Quatre ans plus tard, outre l'envie de ne pas rentrer bredouille, les Français veulent être récompensés d'un parcours tout sauf facile, allant des cas de Covid-19 et des blessures pendant la préparation aux contaminations pendant l'Euro, en passant par les symptômes grippaux de Ludovic Fabregas et Dylan Nahi pendant le tour principal.

Pour Konan, "il est clair que ce tournoi a été un tour de montagnes russes. Nous sommes passés par toutes les émotions. Une éventuelle sixième médaille européenne pour les Bleus n'aurait certes pas le même goût qu'un titre. Mais elle aurait au moins l'avantage, selon Gille, "de signifier beaucoup pour ces enfants".