France-Danemark, une "montagne" et ensuite les demi-finales ?

France-Danemark, une "montagne" et ensuite les demi-finales ?

L'équipe de France masculine de handball, relancée par sa victoire sur le Monténégro lundi, devra franchir un dernier sommet mercredi (20h30 sur beIN SPORTS) face à son archi-rival le Danemark, déjà qualifié, pour valider son ticket pour le dernier carré de l'Euro.

Le dernier match du tour principal est pour Nikola Karabatic et les Bleus "une montagne à gravir", un "quart de finale" à disputer. Six mois après la finale des Jeux de Tokyo, où les coéquipiers de "Kara" ont remporté leur troisième médaille d'or olympique (25-23) face à leur éternel rival scandinave (61 confrontations depuis le début des années 2000), les Bleus affronteront le Danemark, double champion du monde, toujours invaincu dans ce championnat d'Europe et immense favori en Hongrie.

Les Danois, en grande forme et épargnés par le Covid, se sont déjà qualifiés pour les demi-finales après leur victoire écrasante contre les Pays-Bas lundi (35-23). En revanche, la France, après le fiasco islandais deux jours plus tôt (29-21) contre le Monténégro (36-27), a dû faire le plein de confiance avant même d'y penser. Dans le meilleur des cas, une mauvaise performance de l'Islande, déjà battue par la Croatie lundi (23-22), contre ces mêmes Monténégrins (15h30) pourrait même qualifier les Bleus avant même le coup d'envoi. Pour le reste, il s'agit toutefois de ne pas perdre. "On a déjà eu une fleur hier, je ne suis pas sûr qu'on en ait une deuxième", a d'ailleurs ajouté Dika Mem mardi en visioconférence. Et ce ne sont pas les montagnes danoises qui leur offriront une telle fleur.

La France peut à nouveau croire en elle !

"Mettre la France dans l'avion ..."

"On sait à quel point c'est compliqué de battre la France quand on arrive au dernier week-end. Donc si on peut les mettre dans l'avion maintenant, ce serait un avantage pour nous", a avoué lundi l'arrière Henrik Mollgard. "Je pense qu'ils ne veulent pas faire de cadeaux après la finale des Jeux olympiques, et c'est normal. Je n'attends rien d'autre d'eux", a rétorqué Nikola Karabatic, pour qui le Danemark est "l'équipe qui joue le mieux dans cette compétition".

En effet, les géants danois sont tous sur la ligne de départ. Le troisième meilleur buteur (39 buts), le partenaire de Karabatic au Paris SG Mikkel Hansen, est toujours aussi monstrueux dans cet Euro, tout comme l'arrière droit Mathias Gidsel, 22 ans, qui affiche depuis le début un impressionnant 35/36 aux tirs.

Côté bleu, la présence de Kentin Mahé, isolé depuis samedi à cause du Covid, est toujours incertaine, tandis que Dylan Nahi, malade mardi, va mieux. L'entraîneur Guillaume Gille, qui a été contrôlé positif vendredi, espère être de retour.

"Une finale avant l'heure"

Reste à savoir si son homologue danois Nikolaj Jacobsen prendra le risque de faire tourner son effectif en vue de la demi-finale de samedi. "Ce que les Danois vont faire, on s'en fiche", dit ouvertement Valentin Porte, qui sait aussi que "leur rotation peut battre n'importe qui". Pour les stopper, les Bleus devront donc avant tout réfréner leurs ardeurs offensives. Ils peuvent compter sur la charnière défensive Ludovic Fabregas-Karl Konan, qui a été fantastique contre le Monténégro, alors que les deux joueurs étaient absents contre l'Islande. L'un à cause de symptômes pseudo-grippaux, l'autre à cause de Covid. "Ils sont revenus et cela a tout changé", a admis le gardien Wesley Pardin après le match, qui a remarqué "plus de stabilité et plus de confiance" dans la défense. Et Karl Konan est conscient que les Danois ont "un énorme palmarès". "Mais honnêtement, quand je rentre sur le terrain, je joue et je ne fais pas de fixation+, ajoute le défenseur qui dispute son premier tournoi international en bleu.

Konan : "Une seule envie : botter le cul de l'adversaire" !

"Il faut être présent à ce moment de basculement, et cela demande à chacun de pratiquer son meilleur handball", prévient Guillaume Gille. Le capitaine Valentin Porte ne s'inquiète pas de son discours d'avant-match. "Je pense que je ne serai pas le seul à prendre la parole, car nous serons tous à nouveau pleinement présents. Et je suis convaincu qu'il sera nécessaire de ne rien dire". Ne rien dire, juste agir