"Je n'ai pas bougé. Le terrain a parlé derrière ". Olivier Giroud a parfaitement réagi à sa non-sélection en équipe de France jeudi dernier en inscrivant un doublé dimanche à Sassuolo (0-3), permettant au Milan AC de reconquérir le titre de champion d'Italie.
En une semaine, la saison de Giroud a été parfaitement résumée. L'attaquant français a joué un rôle déterminant dans la conquête du titre par le Milan AC et a marqué de nombreux buts décisifs. Cependant, il n'est plus du tout incontournable en équipe de France, comme c'est le cas depuis la fin de l'Euro 2020, ce qui ne l'empêche pas d'être un joueur apaisé et épanoui.
Giroud a encore de "belles choses à faire".
Je prends tout cela avec calme et sérénité", a-t-il déclaré dans L'Equipe. Il y a un peu de déception, mais pas d'amertume. Je sais qu'il y a encore de belles choses à faire. Déjà avec mon club et ensuite avec l'équipe de France quand elle reviendra. Les Bleus restent le fil rouge de ma carrière".
Giroud, deuxième meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France, a vu son statut changer avec le retour de Karim Benzema en équipe nationale. Remplaçant lors de l'Euro, il n'a plus été convoqué par Didier Deschamps pour les rassemblements de fin 2021. Mais lorsque Benzema s'est blessé en mars, le sélectionneur n'a pas hésité à convoquer à nouveau Giroud, qui a profité de l'occasion pour marquer contre la Côte d'Ivoire (2-1) et l'Afrique du Sud (5-0).
Deschamps le connaît bien
Ces deux buts laissaient penser que Giroud avait encore une carte à jouer en vue de la Coupe du monde 2022, notamment dans un rôle de joker ou de remplaçant de Benzema en cas de défaillance de ce dernier. Pour les quatre matches de la Ligue des Nations prévus en juin, Deschamps a toutefois décidé de se passer de lui afin de donner du temps de jeu à d'autres joueurs offensifs qui manquent encore d'expérience internationale, comme Christopher Nkunku ou Moussa Diaby. Il en faut toutefois plus pour ôter tout espoir à Giroud.
L'histoire a montré que l'entraîneur peut évoluer dans ses réflexions", se souvient-il. Il connaît le contexte et les tenants et aboutissants. J'y croirai toujours. J'ai prouvé que j'étais capable de mettre de côté ma pseudo-fierté et mon pseudo-égo. L'entraîneur sait de quoi il s'agit. Il connaît mon rôle et ma mentalité. Il prend ses décisions. Mais je ne vais pas abandonner. Je reste à la disposition de l'équipe de France". Didier Deschamps le sait très bien.