Le triomphe des Bleus à la Coupe du monde de football 1998 a été marqué par le succès. Du but en or de Laurent Blanc en huitième de finale à l'improbable doublé de Lilian Thuram en demi-finale, en passant par Luigi Di Biagio qui a tiré un penalty sur la barre en quart de finale. En finale, l'équipe de France s'est imposée 3-0 face au Brésil, mais les hommes d'Aimé Jacquet ont été favorisés par le destin.
Ronaldo, l'arme fatale de la Seleçao, avait été victime d'un grave malaise dans la nuit précédant la finale. A tel point que la star de l'Inter Milan ne figurait plus sur la feuille de match une heure avant le coup d'envoi et a été remplacée par Edmundo. L'avant-centre brésilien était finalement présent à l'échauffement et a été placé à la pointe de l'attaque, mais il a livré une prestation très médiocre. Quelques heures plus tôt, Il Fenomeno s'était rendu à la Clinique des Lilas pour passer des examens cardiaques et neurologiques, et personne ne pouvait imaginer qu'il jouerait contre la France. Mario Zagallo a rappelé à ses joueurs que le Brésil avait remporté la Coupe du monde en 1962 sans Pelé, blessé.
Cette maladie de Ronaldo et la volte-face du staff brésilien sont toujours entourées de mystère. Le vrai mystère, c'est que personne ne connaît la cause de ce malaise avant la finale", a assuré son ancien agent dans un documentaire de RMC sur le Brésilien, réfutant l'idée que Nike ait pu faire pression sur le staff technique de la Seleçao pour que Ronaldo soit titulaire. Si l'on en croit le médecin du sport Jean-Pierre de Mondenard, son malaise pourrait être dû à une infiltration qu'il avait reçue pour traiter ses problèmes de genou.
C'est du dopage
" C'était une pratique courante. On ne pouvait pas prendre de corticoïdes par voie systémique, mais on pouvait en prendre par infiltration. Son corps ne voulait pas jouer, mais son employeur veut qu'il joue. On pousse le corps en faisant une infiltration, c'est du dopage. Si on fait une infiltration avec un anesthésiant pour que la piqûre soit moins douloureuse, et si on pique dans un vaisseau, ça peut aller directement dans le cœur et on a une crise pseudo-épileptique", a-t-il avoué, comme il l'avait écrit dans son livre Doping im Fußball, paru en 2010.
Son physiothérapeute, Nilton Petrone, a toutefois une autre explication. "Je n'y crois pas. Cela pourrait être le stress ou autre chose. Il avait les problèmes sentimentaux d'un garçon amoureux de 21 ans qui rêve de se marier. Il était stressé par autre chose que le football et c'est ce qui a provoqué son malaise", a-t-il déclaré.