En attendant que les choses sérieuses commencent, il y aura dans l'air un doux parfum de Coupe du monde à l'approche de l'été. Il y aura bien sûr les chocs de la Ligue des Nations, toujours intéressants à disséquer. Il y aura aussi les derniers billets à distribuer pour le Qatar. Et puis il y a eu cette Finalissima, un match sec entre le dernier vainqueur de l'Euro, l'Italie, et le vainqueur de la Copa America, l'Argentine. Ce format, inconnu des jeunes générations, a déjà été disputé en 1985 et 1993, à l'époque sous le nom de Coupe Artemio Franchi.
Argentine-Italie : l'affiche avait de quoi séduire. Plus que le trophée d'honneur, c'est la fierté qui était en jeu pour les deux grandes nations du football mondial. Les joueurs de l'Albiceleste, aiguillonnés par la récente sortie de Kylian Mbappé sur la compétitivité du football sud-américain, avaient l'intention d'envoyer un message aux Européens, tandis que la Nazionale voyait de son côté dans ce match de gala l'occasion de rappeler que son absence à la Coupe du monde - la deuxième consécutive - était un accident. En savoir plus.
Un Messi très en forme
Le rapport de force dans la Wembley Arena était donc essoufflé et intense. Mais après une première demi-heure sans grande occasion franche, les Argentins ont passé la vitesse supérieure avant la pause. Après un petit festival de Lionel Messi, Lautaro Martinez s'est fait servir sur un plateau par la Pulga et a marqué de près (0-1, 28e). Bien en jambes, agressifs dans les duels, les coéquipiers du septuple Ballon d'Or ont fait le break lorsque le buteur Lautaro a enfilé son costume de passeur pour lancer Angel Di Maria avant que le gaucher ne signe d'un petit plongeon (0-2, 45e +1).
Au retour des vestiaires, l'Argentine n'a pas levé le pied, bien au contraire. Avec un peu plus de réalisme et de réussite, le score aurait pu être encore plus lourd. Donnarumma a sauvé les meubles après une passe en retrait mal négociée de Bonucci (56e), avant de s'imposer face à Di Maria (60e) et Messi (69e). Lo Celso, autre visage bien connu du public parisien, aurait également pu marquer, mais le milieu de terrain a vu sa tentative passer à côté (64e). C'est finalement Paulo Dybala qui a ajouté le troisième but en profitant d'une nouvelle percée de Messi (0:3, 90e +2). L'Argentine ajoute un nouveau trophée à sa vitrine bien remplie.