Patrice Evra, qui fait actuellement la promotion de son autobiographie intitulée "I love this game", fait le tour des médias, révélant ici et là des anecdotes croustillantes. Il est toujours franc et honnête, ce qui lui a valu une bonne réputation au fil des ans. Son passage chez Jérôme Rothen, jeudi soir sur RMC, en présence de Nicolas Anelka, n'a pas dérogé à la règle. Et l'ancienne star de Manchester United a ainsi pu dire tout le bien qu'il pensait de l'ancien sélectionneur Raymond Domenech.
"Est-ce le pire entraîneur que j'ai connu ? Oui. Je n'ai aucun problème avec lui. C'est pour cela que je l'ai défendu. J'ai eu le même problème quand Ferguson est parti et que David Moyes est arrivé à Manchester United. Tous les joueurs étaient contre Moyes. J'étais le seul à aller dans son bureau et à lui dire de changer ceci ou cela... A un moment donné, nous sommes tous responsables. Un entraîneur doit tirer le meilleur de ses joueurs. Plusieurs joueurs ne voulaient pas jouer pour Domenech", raconte "Tonton Pat" en toute franchise.
"C'était un cirque".
"Domenech, à un moment donné, même les joueurs étaient contre moi. Ils me disaient : "Arrête de le défendre, c'est un zéro, c'est un imposteur". Je leur ai dit : "Oui, mais même si on fait du cuisinier un entraîneur, on joue pour la France et on doit être derrière lui". Mais c'était compliqué", poursuit Patrice Evra. Les gens n'étaient pas contents à l'entraînement. Lors d'une réunion, il a amené un chef d'orchestre et nous a fait chanter. Barthez est sorti directement. J'ai vu Vieira chanter ! Et puis le chef d'orchestre a tout arrêté et a dit : "Regardez Evra, il n'a pas la bonne attitude, il ne chante pas". J'ai répondu : "Mais je ne suis pas venu en équipe de France pour chanter. A un moment donné, il faut arrêter les conneries. C'était un cirque...".
Patrice Evra n'est pas plus tendre dans ses récits sur les aînés de la génération France 98 : "Zizou (Zinedine Zidane, ndlr) était en train de se soigner et Jérôme (Rothen, ndlr) est venu lui dire bonjour. Zizou ne l'a même pas calculé. [...] Les joueurs de 98 disaient aux autres : "Oh, jeune". Mais à moi, on m'aurait dit ça, je l'aurais soulevé dans les airs. On m'appelle par mon prénom. C'était une méchanceté. Quand de jeunes joueurs viennent me voir, je les prends sous mon aile et je les conseille. Ils avaient quelque chose comme : "L'équipe de France nous appartient et il n'y a pas de place pour vous"".
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