Camavinga creuse son sillon
Avant le match retour des huitièmes de finale de la Ligue des champions contre le Paris SG mercredi (21h00), Eduardo Camavinga a déjà mis le stade Bernabéu dans sa poche. Aligné d'entrée de jeu aux côtés de Casemiro et Luka Modric, le jeune milieu de terrain a égalisé d'une sublime frappe du pied gauche des 25 mètres samedi dernier contre la Real Sociedad et a donné à son équipe l'élan nécessaire pour s'imposer 4-1 au final. "Il a répondu à toutes les attentes. Joueur dynamique avec une bonne conduite de balle, de la personnalité et une frappe exceptionnelle. Il a ramené le Real dans le match avec un missile que Remiro n'a pas pu atteindre. Contre le PSG, il peut faire mieux ou moins bien, mais il ne se cachera certainement pas. Et il a d'ailleurs 19 ans...", résumait le quotidien espagnol Marca sur son site Internet.
Lancé dans le onze de départ pour pallier l'absence de Toni Kroos (blessé) et de Fede Valverde (malade), Camavinga a séduit Carlo Ancelotti. Il pourrait renouveler l'expérience mercredi, en l'absence de Casemiro (suspendu). "C'est un jeune joueur, mais il a des qualités. Il sait très bien à quel point il est important dans cette équipe. J'en ai discuté avec lui au cours des dernières semaines. Je pense que sa place est plus à côté de Casemiro qu'à son poste, mais il peut faire les deux, sans problème", a assuré l'entraîneur italien au sujet de l'ancien Rennais (6 sélections).
Giroud, tout un champion
Un mois après avoir mené l'AC Milan au triomphe dans le derby contre l'Inter avec un doublé (2-1), Olivier Giroud a marqué un nouveau but capital dans la course au Scudetto à Naples (1-0). Les Rossoneri sont provisoirement seuls en tête de la Serie A. Titulaire sans interruption depuis plus d'un mois en raison de la blessure de Zlatan Ibrahimovic, le champion du monde a joué comme il sait le faire : dur au mal quand sa cheville gauche a été contusionnée après une intervention de Kalidou Koulibaly, combatif malgré le peu d'espaces laissés par la meilleure défense du championnat, et opportuniste pour marquer l'unique but en déviant du poignet une frappe de Davide Calabria. Pour le Corriere dello Sport, ce fut un match "héroïque" et il a été élu meilleur joueur de la soirée, comme l'ensemble de la presse italienne, pour avoir marqué "avec instinct, en partant du hors-jeu et en tant qu'avant-centre expérimenté".
Même les plus grandes réserves sur les performances de Giroud jusqu'à présent ont été surmontées : "La décision d'associer Ibrahimovic à un autre vieux briscard a été remise en question à plusieurs reprises, mais entre le derby et Naples, il ne fait aucun doute que Giroud a confirmé la justesse de ce choix", a déclaré lundi Paolo Condo, éditorialiste de la Repubblica. L'entraîneur milanais Stefano Pioli n'a jamais eu de doute : "Notre idée était de recruter un joueur d'envergure, qui avait déjà gagné quelque chose, et il nous a suffi d'une discussion l'été dernier pour voir quel type de professionnel nous avions devant nous". "J'essaie toujours d'être au bon endroit au bon moment", a souligné le Français, qui a marqué son 11e but de la saison toutes compétitions confondues, mais son premier loin de San Siro.
Pogba, le chaud et le froid
Dans le derby de Manchester, perdu par City (1-4), Paul Pogba a été à l'image de son équipe : il a bien joué pendant 45 minutes, puis la situation s'est dégradée. L'absence de Cristiano Ronaldo et Edinson Cavani, blessés, le banc de Marcus Rashford et peut-être aussi l'identité de l'adversaire ont poussé Ralf Rangnick à aligner le champion du monde dans le rôle du "double faux neuf" avec Bruno Fernandes. Dans cette position qu'il préfère, plus avancée sur le terrain, le Français s'est notamment distingué en ouvrant son secret au millimètre près pour Jadon Sancho sur le but égalisateur. Malheureusement, la faiblesse de la défense des Red Devils a rapidement annulé sa bonne contribution et, après la pause, son équipe n'a jamais retrouvé son contre-pied offensif. Il a été remplacé à la 64e minute au profit de Rashford, qui n'a rien montré.