Cette année, le petit poucet de la Coupe de France a fait fort en se hissant jusqu'au dernier carré. Leaders de National 2 (quatrième division française), les Versaillais affronteront mardi l'OGC Nice, troisième force de l'élite. Le pot de fer contre le pot de terre, même s'il ne faut pas sous-estimer ces joueurs que l'on qualifie à tort d'"amateurs".
Cette saison, le FC Versailles 78 a pris une nouvelle dimension en étant soutenu par un nouvel investisseur - le promoteur immobilier Fiducim-City - et en voyant son budget annuel passer à 2,5 millions d'euros. C'est le double, voire le triple, de la plupart de ses concurrents et collègues de National 2. Un budget confortable pour un club de cette taille, qui souhaite néanmoins grandir rapidement. "Nous voulons aller plus haut et accéder au football professionnel", explique sans ambages le directeur général Jean-Luc Arribart.
La belle prime du trophée
Auprès de France Bleu, Michaël Michée, le responsable de la communication du FCV78, confirme cet appétit. "C'est un gros budget parce qu'on a des investisseurs qui veulent faire passer ce club au niveau supérieur. [...] Il y a un projet qui est mis en place, l'objectif est de progresser. Maintenant, il faut d'abord monter en National League. Mais il n'y a rien d'extraordinaire à dire que si on veut progresser et sauter des étapes, le monde professionnel est un objectif".
Hormis l'infrastructure, un vrai problème qui pourrait se poser à terme, le Stade Montbauron ne répondant par exemple pas aux exigences du cahier des charges applicable au National ; "Nous sommes très en retard en termes d'infrastructures. Nous correspondons à un club moyen de National 3 en termes de terrains d'entraînement, de vestiaires et de bureaux", reconnaît Michaël Michée - le FC Versailles 78 a déjà tous les atouts pour devenir un club professionnel.
Beaucoup de ses joueurs ont déjà joué dans la plus haute division et vivent du football. "70 à 80 % des joueurs sont sous contrat avec la fédération et perçoivent un salaire net mensuel compris entre 1 500 et 5 000 euros, selon l'expérience et le statut du joueur. A cela s'ajoutent des primes d'objectifs et certainement un joli bonus lié au parcours fou de la Coupe de France. Jusqu'à présent, le FC Versailles 78 a récolté près de 580.000 euros de gains. Une place en finale rapporterait au moins 950.000 euros supplémentaires.