Avant d'affronter la Macédoine du Nord fin mars et, en cas de victoire, le Portugal ou la Turquie, l'entraîneur de la Squadra Azzurra réunit 35 joueurs jusqu'à vendredi pour un entraînement de mobilisation. L'occasion de faire un point complet sur l'attaque, le maillon faible du champion d'Europe, qui devra se passer de Federico Chiesa jusqu'à la fin de la saison.
Immobile enfin en mode Lazio ?
Ciro Immobile reste, comme pendant l'Euro, le numéro 1 de l'avant-centre. Il le doit en premier lieu à ses statistiques impeccables à la Lazio : 17 buts en 19 matches pour le meilleur buteur de la Serie A. Avec la Nazionale (15 buts en 54 matches internationaux), il est souvent déconcentré et malheureux. Il n'a plus marqué depuis le premier tour de l'Euro et son absence pour cause de blessure a pesé lourd en novembre, lorsque sa sélection a manqué l'occasion de se qualifier directement pour le Qatar (du 21 novembre au 18 décembre). Le Romain doit maintenant justifier son statut avec l'Italie, où il est titulaire depuis cet été, après avoir été en concurrence avec Andrea Belotti pendant toute une saison. Ce dernier, souvent blessé, semble avoir pris du retard.
Le trio de Sassuolo ?
Sassuolo dispose d'un trio d'attaquants en grande forme : Domenico Berardi (27 ans, 23 sélections, 6 buts), qui a brillé à l'Euro, et les jeunes Giacomo Raspadori (21 ans, 7 sélections, 1 but) et Gianluca Scamacca (23 ans, 2 sélections). Depuis la dernière trêve internationale en novembre, ils brillent et ont marqué ensemble 18 des 22 buts des Neroverdi, qui occupent la onzième place de la Serie A. Berardi, qui a connu une période difficile avec Sassuolo après le championnat d'Europe, a tout ce qu'il faut pour occuper le couloir droit, laissé vacant par Chiesa. Mancini pourrait être tenté de le combiner - au moins en cours de match - avec ses partenaires afin de profiter d'automatismes bien rodés.
Le temps pour Kean ou Zaniolo ?
Après un an et demi au cours duquel il n'a presque pas participé aux compétitions en raison de deux graves blessures au genou, l'ailier de la Roma Nicolo Zaniolo est revenu l'été dernier et retrouve peu à peu sa force d'antan. José Mourinho utilise sa force de frappe sur l'aile droite, mais aussi régulièrement comme deuxième attaquant de soutien. Avec l'Italie (8 sélections, 2 buts), l'attaquant de 22 ans n'a joué qu'une demi-heure en septembre, mais il postule pour les play-offs. Le temps est venu de briller en mars 2019 pour ce joueur plein d'espoir, lancé par Mancini à l'âge de 19 ans seulement. Les attentes ne sont pas moins élevées pour Moise Kean qui, malgré ses 21 ans, n'est plus tout à fait un novice en équipe nationale (12 sélections, 4 buts). Mais l'ex-Parisien déçoit à la Juventus (3 buts en 17 matches). En raison de son manque de confiance en lui, il n'a d'ailleurs pas été convoqué pour le camp d'entraînement de janvier par Mancini, qui ne semble pas non plus compter sur lui en mars.
Un pari sur "Balo" ou Joao Pedro ?
Le retour de Mario Balotelli (31 ans, 14 buts, 36 sélections) est la grande surprise de la liste des convoqués pour le camp d'entraînement de trois jours au centre national de Coverciano. "Super Mario" n'a plus porté le maillot des Azzurri depuis plus de trois ans et semblait perdu pour la cause après une demi-saison à Monza (en Serie B) et un transfert en Turquie à Adana Demirspor. "La technique ne s'oublie pas, c'est comme les coups pour un boxeur. Mario frappe comme presque personne, en décembre il a marqué de trente mètres", a assuré son entraîneur en Turquie, l'Italien Vincenzo Montella, dans la Gazzetta dello Sport.
En rappelant "Balo", Roberto Mancini montre surtout que les portes restent ouvertes à tous. Même pour des joueurs qui n'auraient probablement jamais pensé avoir un jour la chance de porter le maillot italien, comme l'avant-centre de Cagliari, Joao Pedro, né au Brésil il y a 29 ans. Naturalisé selon les règles de la Fifa, il fait également partie de ceux qui ont trois jours pour séduire Mancini.
SüperLig : Mario Balotelli marque un but d'anthologie :