"Assez de paroles, il est temps d'agir. En raison de l'escalade de l'agression de la Fédération de Russie en Ukraine, l'équipe polonaise n'envisage pas de disputer le match de barrage contre l'équipe russe", a écrit Cezary Kulesza, ajoutant que "c'est la seule décision qui s'impose" et qu'il collaborait avec les fédérations suédoise et tchèque pour présenter une position commune à la FIFA. La Suède et la République tchèque pourraient également devoir se rendre en Russie le 29 mars pour la finale des barrages si les Russes se qualifient contre les Polonais le 24 mars.
Vendredi, le monde du sport a imposé plusieurs sanctions à la Russie après l'intervention militaire en Ukraine. Saint-Pétersbourg s'est ainsi vu retirer l'organisation de la prestigieuse finale de la Ligue des champions, qui a été transférée en France, et le Grand Prix de Formule 1 prévu en septembre à Sotchi a été annulé. Le capitaine de l'équipe polonaise, Robert Lewandowski, a appelé vendredi soir dans un message sur Twitter à la "solidarité avec les victimes" de l'attaque russe.
La FIFA reste silencieuse - jusqu'à quand ?
"Tout ce qu'il y a de beau dans le sport est à l'opposé de ce qu'apporte la guerre. Pour tous les gens qui valorisent la liberté et la paix, c'est le moment d'être solidaire avec les victimes de l'agression militaire en Ukraine", a écrit Lewandowski, annonçant qu'il discuterait avec ses coéquipiers d'une position commune sur le sujet et qu'il la présenterait à la fédération polonaise.
Les fédérations des trois pays susceptibles de se rendre en Russie fin mars pour les play-offs de la Coupe du monde - la Pologne, la Suède et la République tchèque - avaient demandé conjointement, dans une déclaration publiée jeudi, que les matches soient délocalisés. La Fifa n'a pour l'instant pris aucune mesure contre la Russie, se contentant jeudi de se déclarer "préoccupée" par cette situation "tragique et inquiétante", selon son président Gianni Infantino.