Belmadi s'explique et règle ses comptes

Belmadi s'explique et règle ses comptes

Le sélectionneur de l'Algérie, Djamel Belmadi, a répondu dimanche aux questions de la presse sans cacher son agacement. Rapport.

Le sélectionneur de l'Algérie, Djamel Belmadi, s'est présenté devant la presse dimanche matin. Au lendemain de l'annonce de la liste des joueurs convoqués pour les barrages de la Coupe du monde 2022, le patron des Fennecs a commencé par faire une mise au point. "Avant la dernière CAN, il y avait eu des discussions, dont l'une concernait l'après-CAN et notamment cette double confrontation. Il avait été expliqué qu'après la CAN, un bilan serait fait et qu'il aurait des conséquences sur la future composition. C'est ce qui a été fait", a expliqué l'entraîneur, qui a adopté un certain style de commandement.


"Ce n'est pas une liste de sanctions, mais une liste pour se qualifier pour la Coupe du monde. Il y a eu un échec patent et nous avons dû réagir, non pas en éliminant des joueurs, mais en établissant une liste pour atteindre l'objectif. L'équipe veut se réhabiliter. C'est ce qui nous motive. Nous voulons être présents à cette Coupe du monde, nous voulons que pendant 7-8 mois nous soyons dans cette euphorie, l'euphorie de se préparer pour cet événement".


"Le match retour à Tchaker est une chance"


Qui, du Cameroun, médaillé de bronze de la CAN, ou de l'Algérie, touchée dans son orgueil, est le favori de cette double confrontation ? Cette question a été balayée par Djamel Belmadi. "C'est de la psychanalyse de trop penser à tout ça, je n'ai pas le temps khouya ! Il faut voir les choses du bon côté. C'est tellement passionnant. Nous sommes dix équipes sur le continent à pouvoir jouer cela.... En tant que joueur, j'aurais aimé jouer dans une bonne équipe et être à deux matches d'une qualification, avec un match retour à Tchaker".


Et il a souligné qu'il voulait terminer le match devant son public. "J'ai montré ce film d'horreur à mon staff. Parfois, on est un peu sadomasochiste, en plus on était dans le noir (rires). Je leur ai dit : imaginez que nous devions jouer le match retour à Japoma. Si on le joue à Tchaker, c'est l'aboutissement de trois ans de travail. C'est une chance". L'entraîneur n'a toutefois pas peur du match aller. "Japoma ? Nous connaissons le terrain, nous y avons joué trois matches. Ce n'est pas un stade étranger pour nous".


"Finissons les matches !"


Interrogé sur le choix de certains de ses 24 joueurs, Djamel Belmadi a défendu ses choix avant d'élever la voix : "Je sais que quand je fais entrer [Adlène Guedioura] pour commencer un match ou pour rentrer, c'est en fonction de directives très précises qu'il peut appliquer. Si je pensais qu'il n'était plus en mesure de le faire, je ne l'appellerais pas". Mohamed Benyettou, préféré à Baghdad Bounedjah, est également au centre d'un échange. "Il n'a plus 20 ans, mais il fait preuve de constance. Contre de grands adversaires comme Al-Duhail ou Al-Sadd, il a su qu'il était capable de marquer des buts et de rivaliser avec de bons défenseurs. C'est un travailleur acharné et il mérite aujourd'hui de profiter de l'équipe nationale".


Lorsque Djamel Belmadi a été à nouveau interrogé sur la non-sélection d'Adem Zorgane, il a remis la presse à sa place. "Vous me dites que Zorgane l'aurait mérité.... Savez-vous seulement jouer au football ? Vous n'avez pas le physique d'un footballeur, ni même d'un sportif, pour dire qu'il le mérite !" Le bilan devait être fait après les matches, pas avant, c'était en substance la demande de l'entraîneur : "Finissons les matches avant de parler des listes ! Vous avez trop parlé de la liste et ensuite vous demandez pardon comme en 2019 à Guedioura". La réunion aura lieu. D'ici là, la presse a suffisamment de matière pour noircir quelques pages.