Sénégal - Égypte, les champions d'Afrique au pied de la pyramide
Le Sénégal est confronté à une équation difficile avant de recevoir l'Égypte mardi dans son stade flambant neuf de Diamniadio : Comment marquer au moins un but contre une équipe contre laquelle elle est stérile depuis 210 minutes ? Après avoir été tenus en échec en finale de la CAN, qu'ils ont remportée aux tirs au but, les "Lions de la Teranga" n'ont pas non plus gagné le match aller des barrages, vendredi au Caire, contre les Pharaons. Le fait qu'ils jouent pour la première fois à domicile devant un public enthousiaste pourrait contribuer à faire pencher la balance. L'entraîneur Aliou Cissé pointe du doigt un autre paramètre : "Nous devons (...) améliorer notre efficacité", a déclaré le coach. En ce qui concerne l'Egypte, même sans El-Wensh et Abdelmoneim blessés, elle continuera à miser sur sa défense de fer. "Nous sommes prêts à faire tout ce qu'il faut pour nous qualifier", a déclaré l'entraîneur Carlos Queiroz. Le Sénégal sait ce qui l'attend.
Nigeria - Ghana, les Super Eagles doivent s'imposer.
Le match entre les nations anglophones d'Afrique de l'Ouest, présenté comme un net avantage pour le Nigeria lors du tirage au sort, s'est révélé plus indécis. Le premier match s'est soldé par un match nul sans but (0-0), préservant ainsi les chances des deux équipes avant le match retour, où les Super Eagles seront à nouveau présents à Abuja. Victor Osimhen, qui n'était pas présent lors de la dernière CAN, connaît l'enjeu, d'autant que son équipe n'a pas toujours été à l'abri à domicile l'an dernier : "Nous ne sous-estimerons jamais un adversaire, surtout après ce qui nous est arrivé contre la République centrafricaine (défaite 1-0 au tour préliminaire, ndlr)". Contre les Black Stars, qui progressaient sous la houlette d'Otto Addo, le 0-0 était "un résultat assez favorable pour le Nigeria, mais dangereux", résumait l'ancien entraîneur national Gernot Rohr dans une interview accordée à Europe 1.
Algérie - Cameroun, les Fennecs à l'honneur
Alors que le Cameroun espérait inaugurer par un succès une nouvelle ère incarnée par Rigobert Song, c'est l'Algérie qui a tourné la page de sa CAN ratée en infligeant aux Lions indomptables leur première défaite à domicile (0-1) depuis la fin du siècle dernier (1998). Les Fennecs, alignés dans une formation inhabituelle avec trois latéraux, ont remporté sur la pelouse de Japoma une importante bataille tactique qui les place dans une position très favorable avant le match retour. Modestes et pragmatiques, les champions d'Afrique 2019 comptent bien conserver cette attitude face à des fauves blessés et donc dangereux. Nous avons encore un match à jouer", a prévenu Djamel Belmadi. Ce que nous avons réussi à faire chez eux, ils se disent qu'ils peuvent aussi le faire chez nous. On le sait... Les joueurs sont concentrés. La qualification n'est pas encore acquise. Nous avons gagné la première bataille, il nous reste une deuxième qui sera également difficile". Blida et son public fervent sont prévenus.
Tunisie - Mali, gestion jusqu'au bout ?
Un but et une fin : à Bamako, la Tunisie s'est imposée d'une courte tête en appliquant une recette aussi vieille que le football lui-même. Un résultat statistiquement très favorable, mais qui ne doit pas occulter les opportunités offertes à des Maliens imprécis. Les Aigles de Carthage, vainqueurs grâce à un improbable CSC, se sont surtout appuyés sur leur défense. Toujours privés de Wahbi Khazri, ils devront trouver autre chose à Radès, même si un match nul suffira à les qualifier. De son côté, le Mali n'a plus le choix. "Les joueurs ont mouillé le maillot, nous n'avons pas su exploiter nos points forts. Nous avons les moyens et la volonté de réussir cette qualification historique", a déclaré le capitaine Hamari Traoré, qui a retrouvé sa forme pour le match retour après avoir purgé sa suspension. Un atout supplémentaire pour les Aigles, contraints de marquer deux buts pour passer à coup sûr. Une performance qu'ils n'ont jamais réussi à réaliser lors des trois derniers matches contre la Tunisie.
Maroc - RD Congo, les Lions pour finir le travail.
A Kinshasa, le Maroc a titubé, s'est penché dangereusement mais n'a pas craqué et s'en est sorti avec un bon match nul (1-1). Les Lions de l'Atlas, qui se sont déjà qualifiés cinq fois (comme la Tunisie), ont la chance de pouvoir le faire une sixième fois après avoir reçu les Léopards au stade Mohammed V de Casablanca. Certains joueurs de l'effectif actuel (Bounou, Hakimi, Saïss, Sofyan Amrabat, En-Nesyri ou El Kaabi) ont déjà goûté aux joies de la Coupe du monde 2018. Leur expérience peut s'avérer précieuse lorsqu'ils affrontent une équipe qui n'a pas encore de références à ce niveau. "Nous ne sommes pas encore qualifiés ... Je compte sur votre soutien total pour que nous gagnions ce match ensemble et que nous nous qualifiions pour la Coupe du monde", a déclaré Vahid Halilhodzic. Quant aux décisions de l'entraîneur, qui ne font toujours pas l'unanimité parmi les supporters, il y aura largement le temps d'en discuter une fois que le billet pour le Qatar sera en poche.