Ses échecs de 2002 (comme joueur) puis de 2019 (comme entraîneur)...
Kalidou (Koulibaly, à côté de lui au pupitre) ne se souvient probablement même pas de cet échec d'il y a 20 ans. Depuis, il s'est passé beaucoup de choses. Nous avons connu des hauts et des bas, mais grâce à notre abnégation, nous sommes toujours en finale. C'est une satisfaction. En ce qui concerne le "jamais deux sans trois", je ne partage pas cette façon de penser. J'ai un groupe formidable, des joueurs ambitieux qui savent pourquoi ils sont là. Nous avons digéré les défaites du passé. Les grands matches appartiennent aux grands joueurs et aux grandes équipes. C'est à nous d'être l'un d'entre eux !
L'histoire qui pourrait se répéter...
Tout dans ces matches se joue sur des détails, même des micro-détails. Ce sont ces détails qui nous ont coûté par le passé et que nous devons corriger. Tout cela appartient au passé, nous revenons avec un état d'esprit différent. Nous nous sentons mieux qu'en 2002 ou 2019.
Ne pas revivre la désillusion de 2019...
Les données de base de la rencontre restent les mêmes. Une finale ne se joue pas, elle se gagne. Les joueurs doivent jouer sans pression, mais avec motivation et envie. J'espère que l'enjeu ne tuera pas le jeu et surtout que l'équipe sera capable de gérer ses émotions.
Ne pas gagner serait une défaite selon Sadio Mané...
Les joueurs sont concentrés. Nous sommes venus ici avec un objectif clair. Nous sommes sur la bonne voie, mais bien sûr, nous devons finir le travail. Pour parler d'échec, je pense qu'il est encore un peu tôt. Nous devons rester concentrés sur notre jeu. Nous devons penser à jouer cette finale et ne pas nous laisser influencer par la pression et tout ce qui se dit autour de nous. Pour cela, nous devons rester bien concentrés et penser à en profiter. Jouer une finale est une chance que peu de joueurs ont dans leur carrière. Nous ferons tout pour être présents le jour J.
Mané vs.Salah ou Sénégal vs.Egypte ?
Ce sont deux joueurs qui sont en train de marquer leur époque, donc cette comparaison est inévitable. Mais je préférerais que ce ne soit pas le cas. Bien sûr, nous allons travailler pour limiter la marge de manœuvre de Mohamed Salah. Sadio, lui, sait qu'il joue pour le Sénégal. L'important n'est pas qu'il brille, mais que lui et l'équipe brillent.
Une Égypte affaiblie (sans son entraîneur, suspendu, et quatre joueurs indisponibles, avec 90 minutes de plus dans les jambes et un jour de récupération en moins)...
Je peux vous garantir que l'Égypte ne sera pas affaiblie. C'est une équipe expérimentée. Et je ne crois pas au facteur fraîcheur à haut niveau, du moins pas en début de match. Ils sont au top physiquement et joueront pour leur pays, avec ou sans entraîneur sur le banc. En 2017, ils étaient déjà en finale, en 2019 non, mais c'est une équipe constante de très haut niveau. Leurs joueurs viennent de grands clubs, ils connaissent les réalités africaines. Je ne vois donc pas du tout l'Égypte arriver en victime....
L'Égypte, un épouvantail ?
C'est une équipe qui joue avec beaucoup de caractère, avec une philosophie de jeu et une manière d'aborder les matches qui lui sont propres. Je dirais que c'est l'équipe arabe la plus "africaine". Les joueurs du Zamalek et d'Al-Ahly sont familiers de toutes les batailles sur le continent ? Nous nous attendons à un match difficile. L'Égypte a battu quelques-uns des grands d'Afrique pour en arriver là. Nous avons affronté des équipes en forme comme la Guinée équatoriale et le Burkina Faso. Si les deux équipes sont allées aussi loin, c'est qu'elles le méritent.
Sénégal - Cissé : ''Les grandes échéances appartiennent aux grandes équipes
Aliou Cissé, qui a été battu en 2002 en tant que joueur et en 2019 en tant qu'entraîneur, participera à sa troisième finale de CAN.
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