Le vent a tourné pour Sofiane Boufal avec le Maroc. L'attaquant d'Angers, qui avoue n'avoir pas fait grand-chose en plus de cinq ans en équipe nationale, a permis aux Lions de l'Atlas de remporter une victoire importante face au Ghana (1-0), lundi, en ouverture de la CAN 2021. Avant la deuxième journée, vendredi à Yaoundé contre les Comores (17h), Vahid Halilhodzic a évoqué la métamorphose du dribbleur et son rôle dans ce processus.
"Des discussions assez fortes".
"C'est un joueur qui a 27-28 ans (28, ndlr). J'ai eu des discussions assez fortes pour lui expliquer certaines choses. Je lui ai demandé : 'Qu'est-ce que tu as fait en équipe nationale'. La réponse a été 'pas grand-chose'. Je lui ai alors demandé : 'Peut-on changer cela ? Aujourd'hui, dans le football moderne, tu n'es pas un grand attaquant si tu n'as pas de statistiques", a expliqué Halilhodzic, qui s'est réjoui de la nouvelle maturité de l'ancien Lillois. " J'ai remarqué un changement radical. C'est lui qui pousse les autres à travailler pour la première fois ".
Un autre rôle en équipe nationale
Loin du rôle d'électron libre qu'il tenait à Angers, Sofiane Boufal s'est plié à la discipline imposée par Vahid Halilhodzic. "C'est un joueur qui fait la différence par ses dribbles. Mais quand il le fait à 40 mètres du but adverse, cela ne sert pas à grand-chose. Je lui ai demandé de montrer son talent dans les 16 mètres. 98% des buts que nous marquons sont inscrits dans la zone des 16 mètres. Il doit être là !" Et celui qui, selon Vahid, est devenu un "leader positif", y était lundi contre les Black Stars. Le Maroc doit faire face aux absences de Ryan Mmaee, Ayoub El Kaabi et Youssef En-Nesyri.