Les choses se précisent au Maroc concernant l'avenir de Vahid Halilhodzic à la tête de l'équipe nationale. Après l'élimination des Lions de l'Atlas par l'Egypte en quart de finale de la CAN 2021 dimanche, des voix se sont élevées pour rappeler que le contrat du Franco-Bosniaque lui fixait comme objectif les quatre dernières places. Même si l'équipe n'a pas atteint cet objectif, la Fédération marocaine de football ne veut pas se séparer de son entraîneur. C'est ce qu'a déclaré Mohamed Makrouf, conseiller du président de la fédération Fouzi Lekjaa, à nos confrères de 360. "La FRMF ne peut pas se préoccuper du sort de l'entraîneur à quelques semaines des play-offs pour la Coupe du monde 2022", a-t-il déclaré.
"Je reste optimiste"
Après avoir séché la conférence de presse d'après-match dimanche à Yaoundé, Vahid Halilhodzic a répondu aux questions des médias jeudi matin au complexe Mohammed VI de Maâmora. L'entraîneur était très abattu après l'élimination contre l'Egypte, mais il est resté convaincu que l'avenir pouvait être souriant. "Nous étions très déçus et frustrés après ce match, les derniers jours ont été difficiles, mais je reste optimiste pour le football marocain", a-t-il déclaré. Que son départ ait été réclamé par une partie non négligeable de la presse, Coach Vahid en décidera seul. Et le moment n'est pas venu, à moins de deux mois d'une double confrontation décisive contre la RD Congo en barrages pour la Coupe du monde 2022. "Je peux partir maintenant si vous voulez, je n'ai aucune pression pour partir ou non, je suis déjà parti dans le passé. Nous avons gagné tous les matches sauf celui-ci, nous avons gagné 20 places dans le classement FIFA", a-t-il rappelé.
Les exemples de Jacquet et Deschamps
Interrogé sur les raisons qui l'ont poussé à écarter des joueurs de haut niveau comme Hakim Ziyech et Noussair Mazraoui, Vahid Halilhodzic a insisté sur sa décision. "Dois-je supplier quelqu'un de jouer pour l'équipe nationale ? Il y a un groupe, un esprit collectif, je veux le garder", a déclaré le technicien sans détour. "Je ne peux pas convoquer un joueur qui peut faire exploser le groupe, même s'il s'appelle Lionel Messi...". Aimé Jacquet, Didier Deschamps sont devenus champions du monde en éliminant les meilleurs joueurs. Je ne suis pas le premier à le faire". Le message est clair : Vahid Halilhodzic reste à la tête des Lions de l'Atlas pour le meilleur et pour le pire. Même s'il doit prendre beaucoup sur lui pour cela. "Je reçois des menaces de mort, j'y suis habitué en tant qu'entraîneur, mais je reçois aussi des encouragements, ça me fait du bien".