"Préparez-vous, car il va y avoir la guerre ! La guerre, les gars ! C'est ainsi que nous devons aborder ce jeu ! La guerre ! Vous ne devez pas laisser passer cette occasion de voir cette lumière ... Impossible, les gars". Les paroles de Samuel Eto'o dans les vestiaires de l'équipe camerounaise après sa brillante qualification pour les demi-finales de la CAN 2021 aux dépens de la Gambie (2-0) samedi en ont choqué plus d'un. C'est notamment le cas des Égyptiens.
L'entraîneur des Pharaons, prochain adversaire des Lions indomptables dans cette compétition, n'a pas pu se retenir. "C'est un très mauvais message pour les Camerounais", a répondu Carlos Queiroz lorsqu'on l'a interrogé après l'entraînement de son équipe. "Je pense qu'Eto'o oublie qu'il y a quelques jours, des Camerounais sont morts dans le stade. Pour faire cette déclaration de guerre avant un match, je pense qu'il n'a rien appris pendant son temps dans le football professionnel", a réprimandé le Portugais.
Eto'o tempère ses propos
La sortie de Carlos Queiroz a ensuite déclenché une polémique dans les médias et sur les réseaux sociaux, au grand dam d'Eto'o, qui n'avait visiblement pas l'intention de blesser le peuple égyptien. Ni aux supporters de football. "Il ne s'agissait pas d'insulter une nation", a déclaré l'ancien buteur du FC Barcelone et de l'Inter Milan lors d'une cérémonie organisée mercredi au siège de la Fédération camerounaise de football à Yaoundé. "C'est un discours que j'ai tenu dans le seul but de galvaniser les nôtres. Nous voulons aller le plus loin possible dans cette CAN et nous ne sommes plus qu'à un pas de la finale. Mon message devrait faire comprendre à mes jeunes frères qu'ils n'ont pas le droit à l'erreur", a-t-il conclu.