Le président de la CAF, Patrice Motsepe, avait posé deux conditions pour lever la suspension du stade d'Olembé : une enquête sur les causes de la bousculade qui a fait huit morts le 24 janvier et une proposition de mesures pour assurer une meilleure sécurité. Dans l'espoir que la finale de la CAN 2021 se déroule dans l'arène de 60.000 places construite spécialement pour la compétition, l'État camerounais n'a pas perdu de temps.
Selon le ministre des Sports Narcisse Mouelle Kombi, le rapport d'enquête sur l'incident en question est déjà sur la table de l'instance continentale. Le document dénonce la fermeture d'un accès censé être ouvert, le nombre jugé insuffisant d'agents de sécurité et l'insubordination de certains supporters qui ne possédaient pas de billets d'entrée au stade. Pris à son propre piège, car il veut à tout prix remplir les tribunes, le régime de Yaoundé annonce de nouvelles mesures. La première est la suspension de la distribution de tickets gratuits aux spectateurs. Une mesure qui vise à réduire la quantité de foules mobilisées lors des matches du pays hôte.
Interdit aux enfants de moins de 11 ans
Parmi les autres nouvelles dispositions, les autorités camerounaises prévoient : la sécurisation des voies de dégagement pour permettre l'intervention des ambulances ; l'ouverture de plusieurs portails d'accès supplémentaires au stade ; l'interdiction d'accès aux enfants de moins de 11 ans. Désormais, la vente de billets aux abords du stade sera également interdite les jours de match. De même, les portes d'entrée du stade d'Olembé seront ouvertes au moins cinq heures avant le coup d'envoi d'un match. Au Cameroun, les regards sont désormais tournés vers la CAF, qui doit lever la suspension du stade où s'est déroulée l'ouverture de la 33e édition de la fête du football africain.