Derrière le duel Salah-Mané, le jeu des hommes de l'ombre

Derrière le duel Salah-Mané, le jeu des hommes de l'ombre

La finale de la CAN entre l'Egypte et le Sénégal ne sera pas seulement intéressante pour le duel entre Mohamed Salah et Sadio Mané. Coup d'œil sur les hommes de l'ombre des pharaons et des lions de la Teranga.

Les hommes de l'ombre du côté des pharaons...




La valeur sûre : Mohamed Abou Gabal, dit Gabaski

Lors du huitième de finale contre la Côte d'Ivoire, le gardien de but du Zamalek Mohamed Abou Gabal, qui devait remplacer son collègue blessé d'Al-Ahly, Mohamed El Shenawy, dans les buts des Pharaons, a immédiatement été mis en lumière. Blessé aux adducteurs en quart de finale contre le Maroc, "Gabaski" a éclipsé la star Mohamed Salah en repoussant les tirs au but qui devaient départager les Pharaons et leurs hôtes camerounais en fin de soirée (0-0, 3-1). Signe de sa popularité croissante, les Égyptiens lui ont donné un nouveau surnom : "le grand barrage", du nom de la plus grande construction du pays, à Assouan, qui assure une grande partie de l'irrigation et de l'alimentation en électricité des 102 millions d'Égyptiens. Si les hommes de Carlos Queiroz permettent au pays de remporter sa huitième CAN, l'ex-double national sera élevé au rang de héros national.




La révélation : Mohamed Abdelmonem

Il a fêté son 23e anniversaire pendant le tournoi. Après avoir été remplaçant contre le Nigeria lors des débuts ratés des Pharaons, le jeune défenseur est entré en jeu contre les Super Eagles. Il a ensuite marqué le but de la victoire contre le Soudan (1-0) et s'est renforcé de match en match, sans faiblir après l'absence sur blessure d'Ahmed Hegazy, l'habituel patron de la défense égyptienne. Abdelmonem devra démontrer ses qualités face au puissant Famara Diedhiou, sans parler des hommes remuants dans les couloirs...




Le joker : Ramadan Sobhi

Considéré à ses débuts comme la future grande star du football égyptien, Ramadan Sobhi joue le rôle de remplaçant de luxe lors de la CAN 2021. Son entrée en jeu contre le Cameroun, tout comme celle de Mahmoud Hassan "Trezeguet", a montré toute la qualité du banc égyptien. Tactiquement parfait dans l'occupation des espaces, techniquement irréprochable dans ses passes et ses appels, l'ancien prodige d'Ahly n'a eu aucun mal à faire oublier Marmoush. Finaliste en 2017, vainqueur de la CAN U23 deux ans plus tard, le beau gosse de Pyramid décrochera-t-il le Graal africain dimanche ?


... et du côté des Lions de la Teranga




La valeur sûre : Saliou Ciss

Joueur le moins apprécié du onze de départ des Lions de la Téranga, le latéral gauche trouve en équipe nationale un ballon d'oxygène loin des profondeurs de la Ligue 2 auxquelles l'AS Nancy Lorraine l'a habitué ces derniers mois. Après avoir été écarté lors du premier match contre le Zimbabwe en raison d'un contrôle positif au Covid, l'ancien collaborateur de l'institut Diambars n'a plus quitté le onze de départ depuis. Et pour cause : placé dans le couloir derrière Sadio Mané, le joueur de 32 ans y agit comme un véritable patron, solide défensivement et tranchant offensivement, à l'image de son assistance à Ismaïla Sarr lors du but à élimination directe contre la Guinée équatoriale (3-1) en quart de finale.




La révélation : Nampalys Mendy

Si Idrissa Gana Gueye reste l'élément inamovible du milieu à trois du Sénégal, Nampalys Mendy rayonne davantage depuis le début des matches à élimination directe. Le petit homme qui se tient devant sa défense a une vision claire et est très large. Un nombre incalculable de ballons passent par ses petits pieds. L'ancien Monégasque et Niçois "Papy", qui n'a rejoint l'équipe nationale qu'un an avant la CAN 2021, s'est fondu dans le décor comme un vieux briscard. Les Egyptiens auront tout intérêt à le neutraliser s'ils veulent contrecarrer les plans d'Aliou Cissé et du Sénégal.




Le Joker : Ismaïla Sarr

Son retour a contribué à "booster" les troupes. Alors que son début de CAN avait été gâché par une blessure et des allers-retours en Europe, Ismaïla Sarr a repris l'entraînement avant les quarts de finale. Depuis, l'ancien Rennais joue le facteur X, le "joueur d'impact" pour reprendre un terme utilisé dans le rugby. Entré en jeu contre la Guinée équatoriale (3-1), il a marqué le but du 1-0 et mis Sadio Mané sur orbite pour sceller le résultat contre le Burkina Faso (3-1). Son sens du un contre un et son imprévisibilité ne suffiront pas à déstabiliser la solide défense égyptienne.