En remportant le slalom des Jeux d'hiver de Pékin, Clément Noël a offert à la délégation française sa quatrième médaille d'or, la 13e de l'olympiade. Cette récompense était pourtant loin d'être acquise, puisqu'il n'était que sixième lors de la première manche de la finale. "Je pensais que c'était possible. C'était très serré, nous étions tous dans un laps de temps très court. Quand on sort premier, sixième, septième ou huitième de la première manche, cela ne change pas grand-chose, sauf que je savais que je devais encore rattraper quatre dixièmes. Si je voulais rentrer au stand, il fallait que je fasse une grosse course", a déclaré le skieur tricolore à France Télévisions après la remise des médailles.
"Je voulais attendre qu'il franchisse la ligne d'arrivée (Johannes Strolz, vainqueur de la première manche et médaillé d'argent, ndlr), on ne sait jamais. Je savais que tout pouvait arriver, il avait fait une grosse dépression lors de la première manche, alors j'ai attendu jusqu'au dernier moment. Tout le monde m'a dit : "Bravo, bravo". Mais même pour le podium, c'était pareil, je voulais juste attendre de voir du rouge en bas (la couleur qui accompagne le temps des skieurs qui font un moins bon temps que le leader de la course, ndlr) je ne sais pas si je réalise encore trop", a avoué le néo-champion olympique de ski alpin, dont la première visite au Yanqing National Alpin Ski Centre avait laissé, contre toute attente, une certaine amertume. Avec le recul, il a estimé que sa prestation trop prudente l'avait empêché de faire meilleure figure.
"L'ambiance n'est pas très festive au village olympique, mais peut-être que nous parviendrons à trouver une bouteille de champagne"
"Lors de la première manche, j'ai eu un petit regret d'avoir bétonné le bas, comme on dit dans notre jargon. Mais en fait, j'étais quand même très bien placé, donc je savais que tout était en jeu. Il y a toujours un juste milieu à trouver", a analysé celui qui avait manqué le podium aux Jeux olympiques de Pyeongchang en 2018. Lorsqu'on l'a ensuite interrogé sur ses célébrations, il a été submergé par de vives émotions qui ont fait surface. "L'ambiance n'est pas très festive au village olympique, mais peut-être que nous parviendrons à trouver une bouteille de champagne", a déclaré le skieur français en larmes. "Mais d'abord, j'ai encore un peu de travail à faire avec les interviews. Merci à tous ceux qui se sont levés tôt, ma famille, ma copine...", a-t-il dit sans pouvoir terminer sa phrase, rattrapé une nouvelle fois par ses larmes de joie.